Présentation

Violences conjugales, familiales et institutionnelles : pour en finir avec le silence qui tue, la nouvelle association “Ma Liberté de Parler” fait entendre la voix de toutes les victimes

Pour en finir avec le silence qui tue

En ce début du mois d’août et depuis le début de l’année 2025, 99 femmes ont été tuées en France, soit un décès tous les deux jours.

Un chiffre effrayant, qui contraste singulièrement avec l’absence de protection accordée aux victimes de violences.

La première chambre civile du Tribunal de Paris l’a rappelé récemment en condamnant l’État pour “faute lourde” à verser 27 000 € à la famille de Nathalie Debaillie, assassinée à Lille en 2019. Maman de deux enfants, elle avait à peine 47 ans.

Sa famille a déjà annoncé son intention de faire appel, car la responsabilité totale de l’État n’a pas été retenue. Sollicitée par TF1 pour intervenir sur ce sujet en raison de son propre vécu, l’autrice et conférencière Aline Peugeot a aussi exprimé son indignation. Elle a notamment réclamé des peines exemplaires dans ce genre d’affaires.

Sensible à cette prise de parole engagée, encore trop rare, Romain Debaillie Nowak – le fils de Nathalie – est devenu le parrain de “Ma Liberté de Parler”.

Cette nouvelle association, fondée par Aline Peugeot et Émilie Willame, va faire entendre la voix de toutes les victimes de violences conjugales, familiales et institutionnelles.

Nous représentons tous les cœurs déchirés par l’injustice ! Nous refusons de nous soumettre à l’abandon d’un État déficient, à l’omerta d’une société résignée et aux carences de valeurs philanthropiques.

L’absence de protection et de soutien mène inévitablement au drame

Il y a quelques jours, le féminicide de Tatiana Mevel à Saint-Jouan-des-Guérets avait tristement un air de déjà-vu.

Comme tant d’autres victimes avant elle, cette mère de famille avait porté plainte à plusieurs reprises contre son ex-conjoint.  Pourtant, elle s’est heurtée à l’inertie des institutions censées la protéger. Dans son cas, il s’agissait de la police et de la gendarmerie. Mais parfois, ce sont d’autres organisations ou associations qui se taisent et détournent le regard.

Ce silence, la chanteuse Suzane l’a déjà dénoncé il y a quelques mois avec son single Je t’accuse, où elle interpelle directement les institutions : « Justice, est-ce qu’on doit te faire nous-même ? Car je t’accuse… de fermer les yeux alors que t’as tout vu. » Un cri percutant, qui rappelle que le silence institutionnel est criminel. Les médias avaient salué son engagement. Mais qu’a-t-il réellement changé ?

Pour Ma Liberté de Parler, il y a urgence à ouvrir la voie vers plus d’écoute, d’accompagnements et de prise en considération des victimes du crime et de la malveillance.

L’association va notamment :

  • Recueillir et diffuser des témoignages (anonymes ou à visage découvert).
  • Produire des vidéos et reportages via une chaîne YouTube dédiée.
  • Organiser des conférences et événements.
  • Dénoncer les injustices judiciaires et sociales.
  • Sensibiliser l’opinion et les institutions.
  • Offrir un cadre sûr, éthique et bienveillant à toutes les voix.

Accueillir la parole, un puissant tremplin vers la résilience

L’impact psychologique sur les victimes de violence, mais aussi sur leur entourage, est trop souvent négligé par les professionnels intervenant sur ces sujets.

Romain Debaillie Nowak incarne la quintessence des conséquences de ce laxisme et de ce manque d’investissement. Durement éprouvé par le féminicide de sa mère, il s’est réfugié dans l’alcool et la drogue. Le regard que la société porte sur sa déchéance est particulièrement cruel : en le jugeant et en le rejetant, elle oublie un peu trop vite qu’elle a été complice de sa descente aux enfers.

Conscient de cette situation, Romain refuse de se complaire dans cette destruction subie. En s’exprimant sur son parcours, il veut informer et participer à un monde plus conscient et juste. Il place aussi sa révolte au service d’un élan d’humanité et de soutien qui lui a tant fait défaut.

Ce nouveau chapitre de sa vie, placé sous le signe de la reconstruction, trouve écho dans le vécu d’Aline Peugeot, ex- victime de violences familiales.

Ensemble, nous montrons que la quête de sens permet d’accepter l’intolérable et que la parole peut libérer une intériorité brisée. A notre échelle, nous voulons briser l’indifférence ambiante.

Un regard différent sur les violences, porté par des personnes concernées “de l’intérieur”

Pour que chacun puisse jouir de sa vie comme il en a le droit, il est fondamental d’entendre l’expérience des victimes.  Elles connaissent leurs besoins et sont de véritables forces de proposition. En effet, elles sont les mieux placées pour identifier des solutions concrètes et réalistes !

Mais aujourd’hui, leur voix est inaudible. Dans les médias, on assiste surtout au défilé des experts qui n’ont pas connu l’envers du décor de ces situations.

Ma Liberté de Parler projette ainsi de contribuer à changer la donne.

Les injustices sont des violences. Pour qu’elles cessent, nous devons créer des associations qui OSENT VRAIMENT, avec l’aide de professionnels qui défendent et protègent réellement, et des collectifs capables de briser le mur du silence. Comme celui qui, entoure actuellement les victimes collatérales, dont Romain Debaillie Nowak : « Comme moi, beaucoup ont été ignorés, abandonnés et privés de protection. Après l’assassinat de ma mère, nous avons été livrés à nous-même, sans aucune aide psychologique ou autre. Cet abandon est une violence supplémentaire qui blesse autant que le drame lui-même ! »

Lorsqu’on parle de préjudice, nous abordons un domaine qui concerne l’humain dont les droits primordiaux d’existences et d’expressions ont été saccagés et les institutions en charge d’assistance aux victimes se doivent non pas se contenter de paraitre et d’attendre, mais d’instaurer un élan, de TENDRE la main en se manifestant auprès des personnes meurtries.

Il est improductif de prôner l’expertise de cursus universitaires des membres d’organisations humanitaires si l’impulsion de secours et soutien est absent de leurs perspectives. L’essentiel des compétences se logent dans des valeurs d’écoute, d’accueil d’altruisme et d’empathie. N’oublions pas qu’un traumatisme prive les personnes concernées de toute possibilité de réflexion, de raisonnement et encore plus de volonté, de prise de responsabilité ou de recul nécessaire pour  prendre elle-même en charge leur reconstruction et réparation holistique.

Un appel est donc lancé à tous les professionnels de la reconstruction psychologique

Ma Liberté de Parler ambitionne de fédérer tous ceux et celles qui travaillent dans l’ombre pour réparer l’invisible et accueillir des parcours de vie marqués par les blessures, les violences, les silences, les injustices.

Avec un objectif : créer un réseau éthique, libre et solidaire, de partenaires engagés. Il rassemblera des psychologues, psychiatres, praticiens certifiés et diplômés dans l’accompagnement et la prise en charge de victimes de violences, etc.

Ma Liberté de Parler pourra ainsi offrir aux victimes un relais d’accompagnement concret et profondément humain, sans obligation financière. Avec, toujours, le respect de la confidentialité, de la non-discrimination, et de la bienveillance profonde.

En contrepartie, les partenaires bénéficieront d’une mise en avant sur les supports de l’association (site, page, conférences, médias).

Une association portée par un trio aux profils complémentaires

Aline Peugeot (Présidente et Marraine)  est activement engagée depuis des années contre les violences familiales. Réputée pour son franc-parler, elle s’affranchit du discours féministe pour garder un regard lucide, une parole intègre et une conscience libre. Objective, elle exprime haut et fort ce que d’autres pensent tout bas sur les incohérences et les injustices sociétales.

Elle a consacré des années à alerter l’opinion publique et à sensibiliser sur les réformes urgentes à adopter. Regrettant l’absence de révision radicale des procédés de traitement réservés à certaines affaires, elle déplorait le nombre croissant de victimes.

Sa rencontre avec Émilie Willame (Secrétaire et Trésorière) lors d’une interview réalisée par une web radio, lui a insufflé un nouvel élan.

Par la force de son enthousiasme et après de nombreux échanges, où leurs visions contre les injustices, leurs forces de caractère et leur liberté de ton résonnaient à l’unisson. Emilie a donné l’impulsion nécessaire pour fonder l’association et porter la voix des laissés-pour-compte encore plus loin et encore plus fort à deux.

Touché par le soutien d’Aline Peugeot sur TF1, Romain Debaillie Nowak (Parrain) apporte à l’association sa parole d’homme, de fils et de témoin. Jusqu’à présent, personne ne l’a entendu depuis le tragique assassinat de sa mère Nathalie.

« Les mots d’Aline ont résonné profondément en moi. En discutant avec elle, j’ai enfin trouvé le courage de m’engager dans une association qui correspond à mon besoin de vérité. Aider les autres victimes à s’exprimer, à dire haut et fort, ce qu’elles portent en elles… Rien n’est plus libérateur que la parole, au milieu de tant d’injustices ! »

Retour en haut